Nèfta Poetry, représentant du festival Cri de Femme : « On va s'interroger sur ce qu'est l'essence féminine »
Propos recueillis par Sophie BACONIN Mardi 28 février 2017
(Jean-Philippe Polo)
Jeudi débutera le Festival Cri de Femme, autour du thème de la nature. L'occasion d'échanges
interculturels et de sensibiliser sur la cause féminine à travers
plusieurs événements. Rencontre avec la représentant du festival, Nèfta
Poetry.
Comment est né le festival Cri de femme ?
C'est
une initiative de Jael Uribe, poétesse de République dominicaine, qui a
invité des femmes poètes, comme moi, à travers les réseaux sociaux, à
organiser un ou plusieurs événements pour célébrer les femmes et
sensibiliser la population aux violences faites aux femmes. Cela a
débuté en 2011.
Pourquoi est-ce important pour vous de vous impliquer dans cet événement ?
Tout
d'abord, parce que je suis une femme. Dans mon parcours de vie, j'ai eu
des expériences difficiles avec le sexe opposé. J'ai aussi beaucoup
écrit sur l'érotisme de la femme et sur la douleur. C'est important pour
moi, parce que je crois foncièrement en l'égalité sociale entre hommes
et femmes même si je crois aussi que la nature ne nous a pas fait de
manière identique. Et puis, aujourd'hui, il y a encore énormément de
violences infligées aux femmes.
De quoi va parler ce festival ?
Je
suis sociologue de formation. Je m'efforce, chaque année, de poser une
question pour faire écho aux problématiques que rencontrent les femmes.
Après avoir abordé les violences conjugales, les féminismes, la femme
comme origine du monde ou encore la sexualité, nous parlerons de la
femme et la nature.
Comment cela va-t-il se décliner ?
Sous
toutes les facettes. On va s'interroger sur ce qu'est l'essence
féminine. J'ai fait la rencontre récemment d'un ami en transition pour
devenir une femme. Et nous avons beaucoup parlé de comment devient-on
femme ? C'est une question qu'on peut toutes se poser, même en étant née
avec un sexe féminin. On va aussi se questionner sur l'intégration de
la femme dans la nature. L'occasion aussi de parler des femmes qui
exercent des « métiers d'hommes » , même si on sait qu'aux Antilles, les
femmes ont toujours énormément travaillé. Savoir comment elles vivent
leur sexualité aussi. Comment elles se situent dans leur environnement
et dans leur corps.
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PROGRAMME
- Du 2 au 17 mars :
exposition Nuésensau pavillon de la Ville de Pointe-à-Pitre (Cindy
Leboucher, Richard-Viktor Sainsily Cayol, Daniel Dabriou, Anaïs C.,
Minia Biabiany, Guy Gabon, Nicolas Nabajoth, Philippe Virapin, Prisca
Violette).
- 2 mars : Vernissage, cocktail et performance réalisée par Prisca Melyon-Reinette (avec Aimée Carry, Jeanice Bordes, etc.).
- 3 mars : Festi'lunch au restaurant peso-végétarien Archibon de 18 à 22 heures. Projections : Ayéola, la danse des couleurs de Jonathan Drumeaux Drums et Esclavage moderne de Guy Gabon.
- 4 mars : Première soirée « Party » du festival, au Petit New- York, à partir de 21 heures.
- 5 mars : conférences et ateliers Au Petit New York, de 8 h 30 à 17 heures.
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