La distribution complète de l’édition 2016 au Théâtre Le 10 |
Un « Cri de femme » festif pour dénoncer les violences
Ce samedi 10 mars aura lieu la huitième édition luxembourgeoise du festival « Cri de femme ». Petit regard sur une manifestation avec des artistes au grand cœur.
Chaque année, en mars, a lieu le festival international de poésie et
d’art « Cri de femme ». Cet événement a été fondé en République
dominicaine par le Mouvement international des femmes poètes (Mujeres
Poetas Internacional), et a essaimé dans le monde entier grâce au
dynamisme de correspondantes locales qui, telles des franchisées, se
démènent pour proposer des lectures et des performances dans leurs pays
respectifs. Leur but ? « Rendre un juste hommage aux femmes à travers la
poésie, la musique, les arts et d’autres activités, et apporter un
message contre toutes les formes de violences qui leur sont infligées. »
Au Luxembourg, c’est Miriam R. Krüger qui assure les fonctions d’ambassadrice de Mujeres Poetas Internacional. Une artiste pas inconnue des lecteurs du woxx
et bien insérée dans le tissu culturel grand-ducal. Cette année encore,
elle invite à une grande soirée de sensibilisation où diverses
disciplines artistiques seront représentées. Ça se passera samedi 10 mars au Théâtre Le 10
à partir de 20h, et si l’on excepte les couleurs un peu criardes de
l’affiche, l’éclectisme de bonne tenue sera au programme. D’abord, part
belle à la poésie, comme de bien entendu, avec l’organisatrice elle-même
et ses acolytes James Leader, Florent Toniello et Jean-Marc Want : de
quoi goûter à des univers variés et multilingues, profonds ou légers,
ironiques ou combatifs. Moins poétique mais tout aussi littéraire,
Tullio Forgiarini viendra sûrement apporter une touche de l’humour
pince-sans-rire qui caractérise ses romans. Les mots, toujours les mots
ensuite, avec des monologues théâtraux d’Alain Holtgen-Steffen et
Sandrine Gashonga. Et puis en avant l’éclectisme, avec sur le côté
musique le rock acoustique de Jean-Jacques André et la bossa nova de
Mary M, et du côté mouvement une performance dansée de Gianfranco
Celestino. (Les performances de Silvana Calmet et Henning Walker sont
pour leur part annulées.)
Il y en aura donc pour tous les goûts, et la convivialité est
garantie dans le charmant théâtre de poche de Neudorf où petite
restauration et rafraîchissements seront proposés. Alors, pourquoi ne
pas se laisser tenter par ce « Cri de femme » 2018, pour rappeler que
les violences faites aux femmes, ce n’est pas seulement sur les réseaux
sociaux qu’on s’en indigne ?
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